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siastiques[1] ? J’en reviens à mon gentilhomme du Vivarais[2], et vous souhaite de bonnes et heureuses fêtes à la façon du pays[3]

  • 6l. -- DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS

DE CAUMONT[4].

A Àix ce 16 avril 1732.

Monsieur le Grand Prieur a passé ce matin pour s’en retourner à Paris ; je l’ai vu un moment. Les grandes révolutions de la cour ont hâté son retour, qui ne devoit pas être sitôt. Il est très-vrai que Monsieur le duc d’Orléans [5] a écrit au Cardinal pour le prier de faire trouver bon au Roi qu’il se retirât de ses conseils, et qu’il lui remît son

  1. 2. De nombreux ordres d’exil furent lancés après la conclusion judiciaire de l’affaire du P. Girard. Un président aux enquêtes entre autres (de Bezieux) fut exilé pour s’être élevé avec trop de force contre la conduite des commissaires (voyez M. Cabasse, p. 278, et ci-après, p. 120, note 4). Mme de Simiane elle-même paraît avoir été menacée d’une lettre de cachet. Voyez la Notice ci-dessus, p. 7, note 1.
  2. 3. Voyez la lettre du 16 mars 1732, ci-dessus, p. 113
  3. 4. Pâques en 173a tombait au 13 avril. Sur l’usage de souhaiter les bonnes fêtes, voyez tome IV, p. 300, note 17 de Perrin.
  4. LETTRE 61 (inédite, revue sur l’original). 1, Le dernier alinéa seul est de la main de Mme de Simiane.
  5. 2. Sur ce fils du Régent (1703-1752), devenu alors très-pieux, et sur ses retraites à Sainte-Geneviève, où iI mourut vingt-ans après, voyez Barbier, tomes II, p. 153, et V, p. 155 et 156. -- « Grande nouvelle…… Le Roi déclaré à Versailles, le dernier mars(1732), qu’attendu le grand âge et les infirmités de M. le cardinal de Fleury, M. Chauvelin, garde des sceaux, seroit son adjoint et son associé dans le ministère……. Le bruit commun est que Monsieur le duc d’Orléans a déclaré le lendemain qu’il n’iroit plus à aucun conseil. » Journal de Barbier, tome II, p. 254 et a55.)-- « Monsieur le duc d’Orléans a été voir M. le cardinal de Fleury à Issy, et enfin il retournera au conseil. Cet éloignement n’a pas duré longtemps. » (Ibidem, p. 256, avril 1732.)