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sont partis heureusement pour vous, c’est une lettre de change ; les faveurs de cinquante-sept ans[1] ne doivent pas aller autrement.
Il y a des lettres d’hier auxquelles l’on assure qu’il faut donner créance, qui disent qu’il arrive un arrêt du conseil pour biffer les registres au sujet des commissaires[2]. On n’a pas touché à l’arrêt du parlement. On dit que l’exécution de celui du conseil ne viendra qu’avec M. le Bret. Cette nouvelle n’est pas encore bien tirée au clair. Vous saurez tout.
L’évêque de Rennes, Breteuil[3], est mort subitement ; Mme de Surville[4] morte, Mme d’Alincourt[5] à l’extrémité. Mme de Courtenvaux[6] fort mal. Ma gazette est un peu lugubre aujourd’hui ; ce n’est pas ma faute. Il y a une déclaration au sujet du militaire, terre et marine, qui n’est pas agréable : on annonce qu’on ne donnera plus ni pensions, ni récompenses aux vieux officiers. J’ai demandé encore quelques explications. Vous savez peut-être tout cela mieux que nous.
On me dit de si grandes merveilles de Belombre, du
- ↑ 3. Mme de Simiane était née en 1674. Voyez au tome I la Notice sur Mme de Sévigné p. 224.
- ↑ 4. Voyez ci-dessus, p. 120, note 4.
- ↑ 5. Charles-Louis-Auguste le Tonnelier de Breteuil, évèque de Rennes, mourut le 24 avril 1732.
- ↑ 6. Anne-Louise de Crevant d’Humières, fille du maréchal, qui avait épousé en secondes noces Louis-Charles de Hautefort, neveu de la célèbre Mme de Hautefort, marquis de Surville, mort en décembre 1721 lieutenant général. Voyez Madame de Hantefort par M. Cousin, p. 3o3 et 3o4, et l'lndex de Saint-Simon.
- ↑ 7. Marie-Josèphe de Boufflers, femme de François-Camille de Neufville Villeroi, duc d’Alincourt, petit-fils du gouverneur de Louis XV : elle ne mourut qu’en 1738
- ↑ 8. Louise-Antoine de Gontaut, femme de François-César le Tellier, marquis de Courtenvaux, arrière-petit-fils de Louvois, capitaine-colonel des Cent-Suisses. Elle mourut en Ï737.
