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tous mes vœux, mon cher Marquis, pour vous eteetteehère et illustre moitié, et soyez persuadés l’un et l’autre que s’ils sont exaucés, rien ne manquera à votre parfait bonheur, et qu’au surplus personne dans le monde ne vous est si parfaitement attachée que moi. Votre affaire, dont je m’informe tous les jours, est encore entre les mains de M.- d’Argens1. Que pourrois-je pour votre service, mon cher Marquis? dites-le-moi, au nom de Dieu, et donnez-moi pour mes étrennes quelque occasion de vous marquer mon zèle.
Oui sans doute, j’ai une jolie guinguette2, et malheur
et honni celui qui promettra d’y venir et qui n’y viendra pas! Je vous prie, mon cher Marquis, de m’en faire une description je vous enverrai des mémoires pour cela; mais il faut absolument que ce petit bijou soit décrit par une main de maître, et je vous confie cet ouvrage. Celuides reines a très-bien réussiparmi nos beaux esprits et en effet, il est parfait ne me laissez rien ignorer, mon cher Marquis, de ce qui partira de cette bonne tête et de cette belle imagination. Je m’applaudis de tout ce que vous faites de bien, parce que j’y prends autant d’intérêt que vous-même. Je n’entends plus parler des Barbentanes3, des Costebelies 4 et de tous mes amis. On dit que M. de Fortias est dans vos cantons bien dévoteLettee 2 (inédite, revue sur l’autographe). i. Pierre-Jean de
Boyer, marquis d’Argens, seigneur d’Éguilles et de Joyeuse-Garde, conseiller, ensuite procureur général au parlement de Provence, mort en 1757 c’était le père du fameux marquis d’Argens.
2. Belombre, sans doute, acquis en 1727; et cette lettre pourrait
bien être de la même année. Voyez p. 58, note 3.
3. Deux familles provençales, encore existantes, comme il a été dit
plus haut, p. 108, note 4. les Puget et les Robin, se partageaient la seigneurie de Barbentanc, dont elles portaient déjà le nom.
4. Voyez ci-dessus, p. 104, note i.
5. Il existait trois branches de la famille de Fortia les marquis
