Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/370

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c’étoit une personne que vous aviez entretenue longtemps et quand j’ai demandé ce que disoit Mme de Caumont à tout cela, il m’a été répondu qu’elle avoit contribué à cet entretien, et que c’étoit sous ses yeux que tout cela se passoit et quand j’ai dit que je ne voulois point de tout’ ce train-là chez moi, on s’en est moqué, et on m’a*

  • 5. DE aiADAME DE SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMOHT.

C’est un objet digne de votre politesse et de votre générosité, mon cher Marquis, que M. de Maurel exilé par une lettre de cachet1, qui en le faisant sortir de, la Province, lui laisse le choix de toute autre demeure. Il choisit Avignon. Il quitte une jeune femme qu’il aime; il quitte toutes ses aises, ses commodités; il est vieux; s’il meurt, sa femme est l’aumône elle est ma cousine, petite-fille de ma cousine germaine2. Ils font pitié à tout le monde. Maurel est un bon homme; il a de l’esprit, il sait, il n’est point sans conversation. Je m’assure que vous l’accueillerez, et que vous lui adoucirez s. La fin de la lettre manque, mais il paraît bien probable que Mme de Simiane parle ici de quelque chienne ou de quelque jument amenée par le chevalier de Castellane.

Lettre 5 (inédite, revue sur l’autographe). i. L’une de celles qui furent demandées par le Bret, à la suite de l’affaire Girard (l73i)? Voyez ci-dessus, p. 119, note 2.

2. Jeanne de Laidet, petite-fille de la comtesse de Rochebonnc, sœur du comte de Grignan, nièce à la mode de Bretagne de Mme de Simiane, épousa Gaspard de Morel Villeneuve, seigneur du Chafaud, Valbonette et Sainte-Croix, reçu conseiller au Parlement en 1682. Mme de Simiane a sans doute voulu écrire « elle est ma cousine, petite-fille de ma tante, » ou « fille de ma cousine germaine. »