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488 NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.

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et dans ses lettres et dans ses mémoires. Mais à ce portrait infidèle de Mme de Sévigné l n’oublions pas d’opposer celui qu’en fit autrefois, sous le nom d’un, inconnu, Mme de la Fayette 2, une de ses meilleures amies, et un des plus beaux esprits du siècle passé5.

AVERTISSEMENT DE 1787,

MIS A LA TLTE DES TOMES V ET VI*.

LE public a reçu avec tant d’empressement le recueil3 des lettres de Mme de Sévigné, qu’en lui donnant la suite de ce recueil, c’est moins lui faire un nouveau présent, que s’acquitter d’une dette à laquelle on se croit obligé. Mais comme il y a du danger à passer les bornes, jusque dans les choses excellentes, malgré tout ce qui pourroit encore exister de ces restes précieux de l’esprit et du cœur de Mme de Sévigné, les tomes V et VI sont les derniers qu’on s’est proposé de publier6.

Je suis néanmoins très -persuadé que ces deux volumes, quelque grand qu’en puisse être le succès, ne laisseront pas de trouver des censeurs. « Quoi ? encore des lettres de Mme de Sévigné Quoi ? diront-ils, n’avons-nous pas assez donsidéré ce phénomène de tendresse maternelle ? Mais, en vérité, ce n’est pas là de quoi rabaisser le prix de ces lettres si délicatement, si agréablement écrites. Quand on se représente une mère extrêmement tendre pour sa fille, dont elle a tant de peine à se voir séparée quand on pense qu’elle ne trouve de soulagement que dans le commerce intime qu’elle entretient avec elle, on ne conçoit point que le fond essentiel des lettres qu’elle lui écrit puisse ne pas être le sentiment dont elle est vivement pénétrée. Mais si la répétition de ce sentiment ne plaît pas à quelques lecteurs, par combien de beautés n’en sont-ils point dét. Perrin dans la première édition de sa Préface ne faisait aucune allusion au portrait des Amours des Gaules.

2. Marie-Madeleine de la Vergne, comtesse de la Fayette, auteur de plusieurs ouvrages aussi estimés pour l’agrément du style que pour la délicatesse des sentiments. (Note de Perrin,)

3. Nous n’imprimons pas ici ce portrait, que nous avons déjà donné au tome I, p. 3ai,

4. Nous reproduisons textuellement le titre même de Perrin. 5. Le Recueil imprimé à Paris en tlj3i! 4 vol. in-i2. (Note de Perrin.) 6. On ne prévoyoit pas alors les raisons qu’on a eues depuis d’y ajouter les tomes VII et VIII. (Note du même, dans l’édition de 1754.)