Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/74

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lxviii LETTRES INÉDITES


espérance, faites-moi la grâce de me marquer à quelle heure de ce matin ou de cette après-dînée je pourrai avoir l’honneur de vous voir sans vous incommoder. Je serai sûrement ce soir à l’hôtel de Croissy, et dans votre quartier, à l’heure qu’il vous plaira ordonner. Je suis, Monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur,

Sévigné.

Suscription : A. Monsieur, Monsieur Desmaretz, directeur des finances[1]2.


  • l510 bis. DU CHEVALIER DE GRIGNAN A CHAMILLART.

A Marseille, ce 18è janvier 1708.

UN peu de goutte à la main m’a empêché, Monsieur, d’avoir l’honneur de vous faire mon très-humble compliment sur le mariage de Monsieur votre fils[2]. Je ne crois pas, Monsieur, avoir besoin de beaucoup de discours pour vous persuader le sensible intérêt que je prends à tout ce qui vous arrive, et avec quel attachement je suis à vous, Monsieur, depuis longtemps. Mais vos grandes et importantes occupations pourroient bien me faire un

  1. 2. Le cachet, en cire noire, porte l’écusson de Sévigné, avec la couronne de marquis, et deux griffons pour supports.
  2. LETTRE 1510 bis (revue sur une copie de l’autographe *). -- 1. Michel de Chamillart, qui prit en se mariant, dit Saint-Simon (tome VI, p 178), le nom de marquis de Cany (Saint-Simon écrit Cani, et Dangeau Cagny), avait épousé, au commencement de janvier 1708, Marie-Françoise de Rochechouart Mortemart, petite-fille de Vivonne. Voyez sur ce mariage les Mémoires de Saint-Simon, tome VI, p. 161 et suivantes, et Dangeau, au 22 décembre 1707 et au 9 janvier 1708.
    • Communiquée par M. de Boislisle.