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874 LEXIQUE DE LA LANGUE [SAN

oncle. pour nous donner part de son exaltation. Je vous l’enverrois (cette lettre), sans que je l’aime. (IX, 345.)

Vous m’avez écrit la plus aimable lettre du monde; j’y aurois fait plus tôt réponse, sans que j’ai su que vous couriez par votre province. (II, i.)

Je l’aurois déjà fait, sans que je me souviens. (1726, II, 277.) Ne voulez-vous point la remercier {la princesse de Tarente).? Je l’aurois fait, sans que souvent elle m’a demandé à voir l’endroit de vos lettres où il est question d’elle. (VII, 377.)

Ils (M. et Mme de Chaulnes) vous auroient écrit tous deux, sans qu’ils sont accablés. (IX, S9.)

Il (le jeune marquis de Grignan) seroit revenu, sans que son oncle le va trouver tout à l’heure. (VIII, 480.)

Il (le jeune marquis de la Fayette) seroit venu lui-même m’en donner des nouvelles (du marquis de Grignan), sans qu’il est allé à Versailles. (VIII, 287.)

Je serois déjà retournée à Livry. sans que je veux savoir tantôt si M. de Pompone a fait ce matin notre affaire. (V, 8G.) Nous le ferions imprimer (ce livre), sans que nous craignons de ruiner le libraire par le peu de débit. (VIII, Sa8.)

J’aurois suivi la princesse de Tarente. sans que le premier président. arrive ce soir. (VII, i5.)

J’aurois eu peur que l’inquiétude de ma maladie n’y eût contribué (à une couche avancée), sans que j’ai trouvé qu’il y a eu quinze jours d’intervalle. (IV, 365.)

On me mande que M. de Villars s’en va ambassadeur en Savoie; j’aurois cru qu’il y auroit eu à cela de l’évêque meunier, sans que d’Hacqueville me parle de douze mille écus de pension. (IV, 162.) Je les aurois reçues (vos lettres) réglément comme à l’ordinaire sans que Rippert m’a retardée d’un jour par son voyage de Versailles. (IV, 226.)

1 J’écrirois à son beau-frère (de Mme de Janson), sans qu’il sembleroit qu’on espère tout de lui. (Gr. II, 14.)

Je suis si lasçe de cette chienne d’écriture, que, sans que vous croiriez mes mains plus malades, je ne vous écrirois plus que je ne fusse guérie. (IV, 386.)

J’en prendrois présentement (d’une essence), sans que je ferois scrupule de me servir d’un remède si admirable, quand je n’en ai nul besoin. (IV, 192, io,3.)

2° SANS QUE, suivi de ne, avec le subjonctif

Mais ces cris de toute une armée ne se peuvent pas représenter, sans que l’on n’en soit ému. (Gr. IV, 98.)