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MATJ DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 81

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MME DE SEVtGNB. XIV 6

MARTYRE, au figuré

Mme de Fontanges est duchesse. Mme de Montespan est enragée. Vous pouvez juger du martyre que souffre son orgueil. (VI, 347.)

L’on se livroit, pour mieux tromper, au martyre insupportable d’être à la cour, d’être belle et parée. (VI, agi.)

J’en jouirois (de Pauline), et ne me ferois point le martyre, au milieu de ceux dont la vie est pleine, de m’Ôter cette consolation. (VIII, aay.)

Voyez MASSACRE.

MARTYRISER.

Elle (la princesse de Conti) est sans pouls et sans parole; on la martyrise pour la faire revenir. (Gr. II, 487.)

SE martyriser

Ne fous martyrisez point à vous ôter cette petite personne (Pauline). Tâtez, tâtez un peu de l’amour maternel. (V, aa5.) MASSACRE.

Il faut pâmer de rire de ce que vous dites de l’air italien le massacre que vos chantres en font, corrigés par vous, est un martyre pour ce pauvre Vorei. (III, 533.)

MAT, au figuré.

DONNER un mat

Tout le monde y jouoit (aux échecs) à Pompone. et cependant que le maître du logis gagnoit M. de Chaulnes, on lui donnoit un étrange mat à Saint-Germain. (Gr. VI, a5o.)

C’est donc un mat qui a été donné (par Colbert à Lout’ois), lorsqu’on croyoit avoir le plus beau jeu du monde et rassembler toutes ses pièces ensemble. (Gr. VI, i36.)

MATELAS.

Que dites-vous de la peinture que ma mère vous fait des femmes qu’il faudroit étouffer entre deux matelas. "(Ch. de Sévigné, VII, 44.) MATER.

Quoique la mauvaise fortune vous ait tellement maté toute votre vie, que votre bon naturel n’a pas eu toute son étendue. (B. VIII, 54.)