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aux requêtes du palais à Rennes, pour résilier son contrat, faute d’avoir fourni des titres suffisants pour ses justices. Vous savez qu’il y a longtemps que je vous presse de chercher dans la chambre des comptes, et votre longueur et retardement a causé cette action qu’il fait. C’est un reproche que nous avons à vous faire, et ainsi rendez-nous-en compte au premier ordinaire. Je n’ai pas loisir de vous en dire davantage.

L’abbé de colanges[1]

Suscription : Bretagne. À Monsieur, Monsieur Bonnet, procureur au siége présidial de Nantes,

à Nantes.

1674

384. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ ET À MADAME DE GRIGNAN.

Cinq mois après que j’eus écrit ce billet (no 379, p. 404)), j’écrivis cette lettre à Mme de Sévigné, sur ce qu’on m’avoit mandé qu’elle avoit failli à mourir d’apoplexie.

À Chaseu, ce 16e août 1674.
à madame de sévigné.

J’ai appris que vous aviez été fort malade, ma chère cousine ; cela m’a mis en peine pour l’avenir, et m’a obligé de consulter votre mal[2] à un habile médecin de ce pays-ci. Il m’a dit que les femmes d’un bon tempérament comme vous, demeurées veuves de bonne heure,

    établissaient une haute justice, il voulait que le contrat fût résilié, ou qu’on lui fît une remise de six mille francs. Voyez les lettres du 27 novembre et du 15 décembre 1675.

  1. 7. Voyez la Notice, p. 33.
  2. Lettre 384. — 1. Dans le manuscrit de l’Institut : « Cela m’a mis en peine, et j’ai appréhendé pour vous une rechute. J’ai consulté votre mal, etc. »