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1674 dans ce grand combat que Monsieur le Prince vient de donner^[1], où il y a eu quantité de gens de qualité tués ou blessés. Notre^[2] marquis s’y est signalé par sa valeur entre les plus braves. Nous lui allons envoyer un chirurgien, et dites-le à la Jarrye^[3], pour lui faire entendre que s’il ne nous assiste d’argent de ce qu’il doit sur son nouveau bail (pour le terme échu à la Saint-Georges^[4]) dans cette occasion, on le renonce pour jamais comme un homme sans cœur et affection.

J’ai reçu votre paquet. Je ne ferai point faire une autre présentation que celle que je vous ai envoyée, si ce n’est que vous en desiriez une autre sur le modèle que vous nous avez envoyé.

M. de Mesneuf^[5] a fait signifier Madame la Marquise

↑ 2. À Senef, le 11 août. Le duc de Luxembourg, à un certain moment de la bataille, fut envoyé, dit la Gazette dans sa relation du 22 août, avec le marquis de Choiseul et cinq escadrons de la gendarmerie, commandés par le marquis de la Trousse, qui en est brigadier (et sous qui servait Sévigné), et il tint en respect un corps de cavalerie ennemie qui nous voulait couper. — « Toute la gendarmerie, commandée par les marquis de Chazeron et de la Trousse, dit ailleurs la même relation, a fait des merveilles, et les officiers y ont témoigné beaucoup de vigueur. » Le sieur de Sévigny est nommé, à côté de Villars, parmi les blessés. — Voyez la lettre du 5 septembre suivant et la Notice, p. 203.
↑ 3. Il y a beaucoup d’abréviations dans l’écriture de l’abbé de Coulanges. On pourrait être tenté de lire un, ici au lieu de notre, et, sept lignes plus bas, au lieu de votre. Dans l’avant-dernière phrase de la lettre, on peut lire, soit retardence, soit, ce qui nous a paru plus probable, la forme tronquée retardeme (pour retardement) : l’e final se termine par un trait allongé qui marque abréviation.
↑ 4. Fermier de la terre du Buron, que M^me de Sévigné avait près de Nantes. Voyez la Notice, p. 213 et 214.
↑ 5. Le 23 avril.
↑ 6. Jean Dubois Geslain, vicomte de Mesneuf, président à mortier au parlement de Rennes. Il avait acheté une terre de M^me de Sévigné, et sous le prétexte qu’on ne lui avait pas remis les titres qui

[1] 2. À Senef, le 11 août. Le duc de Luxembourg, à un certain moment de la bataille, fut envoyé, dit la Gazette dans sa relation du 22 août, avec le marquis de Choiseul et cinq escadrons de la gendarmerie, commandés par le marquis de la Trousse, qui en est brigadier (et sous qui servait Sévigné), et il tint en respect un corps de cavalerie ennemie qui nous voulait couper. — « Toute la gendarmerie, commandée par les marquis de Chazeron et de la Trousse, dit ailleurs la même relation, a fait des merveilles, et les officiers y ont témoigné beaucoup de vigueur. » Le sieur de Sévigny est nommé, à côté de Villars, parmi les blessés. — Voyez la lettre du 5 septembre suivant et la Notice, p. 203.

[2] 3. Il y a beaucoup d’abréviations dans l’écriture de l’abbé de Coulanges. On pourrait être tenté de lire un, ici au lieu de notre, et, sept lignes plus bas, au lieu de votre. Dans l’avant-dernière phrase de la lettre, on peut lire, soit retardence, soit, ce qui nous a paru plus probable, la forme tronquée retardeme (pour retardement) : l’e final se termine par un trait allongé qui marque abréviation.

[3] 4. Fermier de la terre du Buron, que M^me de Sévigné avait près de Nantes. Voyez la Notice, p. 213 et 214.

[4] 5. Le 23 avril.

[p411-5] 6. Jean Dubois Geslain, vicomte de Mesneuf, président à mortier au parlement de Rennes. Il avait acheté une terre de M^me de Sévigné, et sous le prétexte qu’on ne lui avait pas remis les titres qui

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