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dame, et du mal de Madame votre mère ? Voilà bien des incommodités à la fois. J’ai ouï dire que vous étiez déjà délivrée de l’une ; pour l’autre, j’espère que vous en sortirez bientôt heureusement. Voilà ce que c’est d’avoir des maris et des mères[1] ; si on n’avoit pas tout cela, on ne seroit pas exposée à tant de déplaisirs, mais d’un autre côté on n’auroit pas toutes les douceurs qu’on a. C’est là la vie : du bien, du mal ; celui-ci fait trouver l’autre meilleur. J’aurai plus de plaisir de vous revoir après quatre ou cinq mois d’absence, que si je ne vous avois pas quittée.


1674

385. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE MADAME DE GRIGNAN AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Quinze jours après que j’eus écrit ces lettres, je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.
À Paris, ce 5e septembre 1674.
de madame de sévigné.

Votre médecin, qui dit que mon mal sont des vapeurs, et vous qui me proposez le moyen d’en guérir, n’êtes pas les premiers qui m’avez conseillé de me mettre dans les remèdes spécifiques ; mais la raison de n’avoir point eu de précaution pour prévenir ces vapeurs m’empêchera d’en guérir[2]

    de Retz nomma hier, avec Mme la princesse d’Harcourt, dont le mari est cousin germain de M. de Grignan, Françoise-Pauline. » — Elle fut baptisée le 13 septembre dans l’église Saint-Paul, comme le constatent les registres de cette paroisse.

  1. 5. Dans le manuscrit de l’Institut : « Et du mal de Mme de Sévigné. Voilà, etc. J’ai appris que vous étiez déjà délivrée de l’une, et que vous n’en aviez que quelques restes ; pour l’autre, etc. Voilà ce que coûtent les maris et les mères. »
  2. Lettre 385. — 1. Dans le manuscrit de l’Institut : « Mais la