1675sur tout cela, nous sommes dans vos sentiments, et nous nous consolons de monter sous les pieds de deux hommes[1], pourvu que le guidon nous serve de premier échelon.
J’achèverai ici l’année très-paisiblement. Il y a des temps où les lieux sont assez indifférents. On n’est point trop fâchée d’être tristement plantée ici. Mme de la Fayette vous rend vos honnêtetés. Sa santé n’est pas très-bonne ; mais celle de Monsieur de Limoges[2] est encore pire : il a remis au Roi tous ses bénéfices ; je crois que son fils, c’est-à-dire l’abbé de la Fayette, en aura une abbaye[3].
Voilà la pauvre Gascogne bien mal menée, aussi bien que nous[4]. On nous envoie encore six mille hommes pour l’hiver : si les provinces ne faisoient rien de mal à propos, on seroit assez embarrassé de toutes ces troupes.
Je ne crois point que la paix soit si proche : vous souvient-il de tous les raisonnements qu’on faisoit sur la guerre, et comme il devoit y avoir bien des gens tués ? C’est une prophétie qu’on peut toujours faire sùrement,
- ↑ Le marquis de la Trousse et le marquis de la Fare l’un étoit capitaine-lieutenant, et l’autre sous-lieutenant des gendarmes-Dauphin. (Note de Perrin.)
- ↑ François de la Fayette, abbé de Dalon, évêque de Limoges de 1628 à 1676, et premier aumônier de la reine Anne d’Autriche. Il était oncle de l’amie de Louis XIII et du mari de Mme de la Fayette.
- ↑ Louis, fils aîné de Mme de la Fayette, eut en effet l’abbaye de Dalon, que l’évêque de Limoges, son grand-oncle, résigna en sa faveur. Voyez la lettre du 15 décembre suivant, p. 282.
- ↑ Voyez ci-dessus, p. 225, note 18.— « Le parlement de Bourdeaux a été transféré à Condom par une déclaration du Roi, et les priviléges des bourgeois de Bourdeaux ont été révoqués. » (Gazette du 7 décembre.) — Dans la phrase suivante, au lieu des mots : « pour l’hiver, on lit dans l’édition de 1754 : « pour passer l’hiver. »