1675Ce coup est rude pour les grands officiers ; ils sont mortifiés à leur tour, c’est-à-dire le gouverneur, qui ne s’attendoit pas à une si mauvaise réponse sur le présent de trois millions. Monsieur de Saint-Malo est revenu[1] : il a été mal reçu aux états. On l’accuse fort d’avoir fait une méchante manœuvre à Saint-Germain, et qu’il devoit du moins demeurer, après avoir mandé ce malheur en Bretagne, pour tâcher de ménager quelque accommodement. Pour M. de Rohan, il est enragé, et n’est point encore revenu ; peut-être qu’il ne reviendra pas[2].
M. de Coulanges me mande qu’il a vu le chevalier de Grignan, qui regrette fort mon absence[3] : je suis plus touchée que je ne l’ai encore été de n’être pas à Paris, pour le voir et causer avec lui. Mais savez-vous bien, ma chère, que son régiment est dans le nombre des troupes qu’on nous envoie ? Ce seroit une plaisante chose s’il venoit ici ; je le recevrois avec une grande joie.
J’ai fort envie d’apprendre ce qui sera arrivé de votre