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tumé ; on ne comprendra point, ni d’où vous vient ce chagrin, ni cette vanité, car personne n’a commencé à désavouer ce titre[1]. Voilà le sentiment de votre petite servante, et je suis assurée que bien des gens seront de mon avis. Mandez-moi si vous y résistez, ou si vous vous y rendez, et en attendant je vous embrasse, mon cher Comte.
Vous savez les misères de cette province : il y a dix ou douze mille hommes de guerre qui vivent comme s’ils étoient encore au delà du Rhin. Nous sommes tous ruinés ; mais qu’importe nous ?
Goûtons l’unique bien des cœurs infortunés,
nous ne sommes pas seuls misérables[2] : on dit qu’on est encore pis en Guienne.
Je serai à Paris au commencement du carême. Mon fils est ici depuis huit ou dix jours. Il est assez aise de se reposer de ses courses continuelles.Vous ai-je dit que parmi les louanges que le cardinal de Retz donnoit à la maison de Langhac, il disoit qu’elle étoit sans médisance et sans chimère[3] ?
À MADAME DE GRIGNAN.
JE suis venue ici, ma fille, pour voir Mme de Chaulnes, et la petite personne[4], et M. de Rohan, qui s’en vont à
- ↑ Cette fin de phrase est abrégée dans le manuscrit de l’Institut ; on y lit simplement « On ne comprendra point d’où vient ce chagrin. » Les deux paragraphes suivants manquent dans ce manuscrit.
- ↑ Voyez ci-dessus, p. 204, note 13 et au sujet de la Guienne, p. 225, note 18.
- ↑ Bussy a ajouté après coup cette dernière phrase sur notre copie autographe.
- ↑ LETTRE 480. Voyez tome II, p. 300, note 19.