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1676
Marie[1], je me suis vue en même temps comme votre M. Ribon.
On m’accable ici de présents. Il y a trois hommes qui ne sont occupés que de me rendre service : Bayard, Saint-Hérem et la Fayette. Écrivez-moi quelques mots de ces hommes ; car je vous fais souvent payer pour moi. Je crois ce que vous croyez sur ce que vous a mandé Mme de la Fayette ; elle ne se porte pas bien. Je reçois mille présents de tous côtés ; c’est la mode du pays, où d’ailleurs la vie ne coûte rien du tout : enfin, trois sous deux poulets, et tout à proportion. Faites mes compliments à M. de la Garde. Adieu, mon ange : aimez-moi bien toujours ; je vous assure que vous n’aimez pas une ingrate.
AU COMTE DE BUSSY RABUTIN[2].
Trois semaines après avoir écrit cette lettre (n° 533, p. 439), je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.
Quand j’appris votre permission d’aller à Paris, j’en sentis toute la joie imaginable, et je courus avec Corbinelli pour m’en réjouir avec Madame votre femme. Nous trouvâmes qu’elle étoit délogée ; je crus que vous viendriez à l’instant, et que je vous verrois un matin entrer dans ma chambre : cependant vous ne vîntes pas, et moi