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1676 appartement comme à l’ordinaire, et que ce qui avoit causé son chagrin étoit une légère inquiétude de son ami et de Mme de S***[1]. Si cela est, on verra bientôt cette dernière sécher sur le pied ; car on ne pardonne pas seulement d’avoir plu.

Pour ma santé, elle est très-bonne ; il n’est plus question de rien : je suis persuadée que le rhumatisme a tout fini. Je ne m’expose plus au serein ; ou je suis dans une chambre, ou je monte en carrosse pour gagner les hauteurs. Le clair de lune est une étrange tentation, mais je n’y succombe guère. Enfin soyez en repos ; et pour mes mains et mes genoux, je consulterai la pommade, et prendrai de la poudre de mon bonhomme après la canicule. En vérité je vous laisse le soin de me gouverner, et je crois que vous ferez mieux que tous les docteurs.

M. Charrier[2] m’a mandé que le cardinal de Retz étoit parti deux jours avant ses camarades. On ne me parle point sur ce sujet, je suis trop marquée, et je vois que l’on me fait l’honneur de me traiter comme les d’Hacqueville ; mais je démêle bien ce qu’on auroit envie de dire. Je suis fâchée que votre cardinal[3] ne prenne pas le chemin des autres. Pour moi j’ai dans la tête que le nôtre fera quelque chose d’extraordinaire à quoi l’on ne s’attend point, ou de rendre son chapeau dans cette conjoncture, ou de prendre un style tout particulier, ou qu’il sera pape : ce dernier est un peu difficile ; mais

  1. 13. Dans l’édition de 1818, cette initiale, qui se lit dans la seconde édition de Perrin (il n’y a que trois étoiles dans la première), a été remplacée par le nom entier : Soubise. Voyez tome II, p. 146, note 10.
  2. 14. M. Charrier, de Lyon, père de l’abbé Charrier dont il sera question dans la lettre de Mme de Sévigné du 1er septembre 1680.
  3. 15. Jérôme Grimaldi, archevêque d’Aix. {Note de Perrin.) -- L’Histoire des Conclaves (tome II, p. 4) le nomme parmi les cardinaux français qui prirent part à l’élection d’Innocent XI.