Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/340

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1677 très-bien avec nous tous ; mais savez-vous qui en est transporté de joie ? C’est le bien Bon : il avoit juré de ne point mourir content qu’il n’eût revu le petit homme.

Je suis partie aujourd’hui de Vichy, car encore faut-il parler de nous. Le bon abbé a été ravi de la beauté de cette terrasse, et M. de Termes m’a paru très-digne d’être de ce petit voyage, par l’admiration vive et naturelle qu’il a fait paroître en découvrant cette belle vue, qui est effectivement une des plus surprenantes choses du monde. Je ne peux jamais m’empêcher de vous souhaiter partout, mais particulièrement quand quelque chose me plaît. Le chevalier de Grignan reviendra demain, et retournera pour achever ses remèdes ; s’il a le bel abbé à ma place, il ne sera pas à plaindre. Je lui procure en ce pays mille petits présents, et des visites agréables, et un bon médecin, dont il se trouvera à merveilles[1].Je vous conjure de suivre vos bonnes manières, puisque c’est une marque de votre santé ; la mienne est très-bonne. Les eaux m’ont fait des merveilles ; pour la douche, je n’ai pu la soutenir, ce sera pour une autre fois ; j’ai eu peur de la fièvre ; il ne faut pas se jouer à ce remède. Adieu, mon aimable enfant : tous nos commensaux sont fort contents, et me prient de vous assurer de leurs profonds respects.

  1. 12. Dans les deux éditions de Perrin : « dont il se trouvera fort bien. » — La phrase suivante n’est que dans notre manuscrit, et il en est de même de celle qui termine la lettre.