Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/164

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1679 veuves[1] : je ne trouve autre chose que des-gens qui me prient de vous parler d’eux[2].

{{Mme|d’Effiat[3] n’a encore rien gâté, et n’est point gâtée. La maréchale de Clérembaut est ici : elle soutient stoïquement sa disgrâce, et ne se fera point ouvrir les veines ; mais elle perdit mille louis contre le petit d’Harouys[4], tête à tête, la veille de son arrivée[5]. Il ne faut que cela pour trouver la raison de ce qui lui arrive au Palais-Royal.

  1. 25. Mme de Sévigné semble désigner ainsi, dans la lettre du 12 juin suivant, Mmes de Lavardin, de Mouci et d’Uxelles.
  2. 26. La lettre finit ici dans le texte de 1734, qui ajoute seulement : « Adieu, ma très-chère et très-aimable enfant. »
  3. 27}}. Elle venait d’être nommée gouvernante des enfants de Monsieur, à la place de la maréchale de Clérembaut. Voyez les lettres des 6 et 8 décembre précédents, p. 124 et 132.
  4. 28. Fils du trésorier des États de Bretagne. Il fut, dit Saint-Simon (tome II, p. 337 « maître des requêtes et intendant de province, avec réputation d’esprit et de probité. Il se fit aimer et estimer, et il auroit été plus loin, si la piété tant de lui que de sa femme, dont il n’avoit pas d’enfants, ne les avoit engagés à tout quitter pour ne penser qu’à leur salut. J’ai fort vu cette Mme d’Harouys à Pontchartrain, qui avoit beaucoup d’esprit, et un esprit très-aïmable et orné, extrêmement dans les meilleures œuvres, et extrêmement janséniste. Je me suis souvent fort diverti à disputer avec elle. J’étois ravi quand je l’y trouvois. »
  5. 29. « Elle aimoit fort le jeu, mais le jeu de commerce et point trop gros, et eût joué volontiers jour et nuit. » (Saint-Simon, tome XIX, p. 427 ; voyez encore le tome III des Mémoires, p. 384 et 385.)