Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/172

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insensible transpiration. Je vous conjure de tourner ainsi le chagrin que vous pouvez avoir contre M. de Roussillon, qui ne me paroît ni habile, ni digne de votre colère ; nous avons assez de notre procès[1] pour le présent. Écrivez-moi de manière que je puisse montrer votre lettre à Mme de la Boulaye, qui en vérité mérite bien que vous soyez content d’elle ; elle écrira aussi à son gendre, qui est fâché de la sottise qu’il a faite ; de sorte qu’étant tous deux disposés par nos lettres, vous n’aurez qu’à vous embrasser à la première rencontre. Envoyez-moi la copie de vos deux lettres, car on ne les dit jamais avec la force et l’agrément qu’ont les originaux.


de corbinelli.

J’ai bien ri, Monsieur, des ordres que vous donnez à votre lieutenant de Roi. Il n’y a souvent qu’à empiéter sur les charges pour les exercer ; continuez de vous tenir en cette possession, et tâchez d’ordonner aussi quelque chose à ses confrères : vous vous trouverez insensiblement lieutenant général en Bourgogne, sans que cela vous ait rien coûté.


1683

887. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Le même jour que je reçus cette lettre, j’y fis cette réponse.
À Montbar[2], ce 21e août 1681.

J’ai toujours eu beaucoup d’estime et de respect pour

  1. 6. Le procès de Mme de Coligny contre la Rivière
  2. Lettre 887. — 1. Mme de Coligny venait de se retirer au cou-