Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/177

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sine, dans une maison de connoissance et qui n’auroit pas eu un si grand, ou un si petit nom ? Enfin les gens sages font toujours bien, et les fous toujours des folies.

de corbinelli.

Je reviens à vous pour vous dire que votre lettre à M. de Roussillon m’a fort réjoui : elle lui doit apprendre que ses provisions[1] ne lui donnent aucun droit d’être incivil. On me dit hier que le Roi, à qui on avoit montré votre lettre, en avoit bien ri ; peut-être que ceux qui la lui firent voir en avoient espéré autrement ; si cela est, douleur aux vaincus[2].


889. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU[3].

À Paris, 26e novembre.

Je ne croyois pas, Monsieur, qu’il y eût d’autres af-

  1. 7. De lieutenant général (voyez p. 164, note 2). « Provisions, en fait de charges et offices, signifient les patentes, les lettres de chancellerie qu’on obtient du Roi pour posséder une charge de judicature, de finances ou autres. » (Dictionnaire de Trévoux.)
  2. 8. C’est ainsi que Corbinelli traduit le Væ victis de Brennus (Tite Live, livre V, chapitre XLVIII). — Le comte de Bussy sentit cependant que sa rodomontade pourrait lui être nuisible, et, le 20 janvier 1682, il écrivit une lettre au Roi pour atténuer ce qu’avait d’audacieux une semblable démarche, dirigée contre un délégué de l’autorité royale. (Voyez l’Avertissement qui précède les lettres de M. de la Rivière, page xxxj, et à l’Appendice du tome VI de la Correspondance de Bussy, p. 617.) Il ne paraît pas que le Roi se soit tenu pour offensé, car Bussy fut rappelé à la cour au mois d’avril suivant. Voyez (ci-après, p. 182) la lettre du 17 avril 1682. (Note de l’édition de 1818.)
  3. 1.Lettre 889 — 1. M. de Moulceau était président de la chambre