Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/185

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1682 que la Providence nous a laissée[1] tomber, et nous présente ensuite les moyens de nous relever. Or que veut donc faire ce la Rivière ? Voudroit-il d’une furie, d’une bacchante, quand même il la pourroit ravoir ? Ne vaudroit-il pas bien mieux assoupir et accommoder cette affaire ? Je ne veux point le voir ; mais s’il vient ici, nous avons des amis qui pourront parler à lui, et c’est ainsi que l’on rapproche[2] quelquefois les choses du monde qui paroissent les plus éloignées. Adieu, mon cher Monsieur : voilà tout ce que mon imagination me fait jeter sur ce papier, sans art, sans arrangement, à course de plume ; vous en ferez l’usage qu’il vous plaira. Ma fille ne se porte point bien. Je vous aime et vous honore parfaitement et votre chère femme.

  1. 6. Il y a dans l’original laissé, sans accord.
  2. 7. Mme de Sévigné avait d’abord écrit accommode, qu’elle a ensuite raturé, pour écrire au-dessus rapproche.