Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/225

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du monde. Le voisinage va assez bien. La belle s’en va faire sa cour, c’est signe qu’elle ne se porte pas mal. Le bon abbé vous aime jusqu’au point de m’en faire jalouse.


1683

907. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Deux mois après, j’arrivai à Paris avec un rhumatisme. Je me mis au lit en arrivant, et j’envoyai querir Corbinelli, qui, après une conversation assez longue, se chargea de ce billet-ci à Mme de Sévigné[1].
À Paris, ce 4e mars 1683.

Notre ami[2] vous dira mon arrivée en cette ville, Madame ; je l’ai supplié de vous faire mille compliments de ma part, en attendant que je vous les aille faire moi-même ; je n’aurois pas tant tardé, si je n’avois un rhumatisme sur les reins qui m’oblige de garder le lit. Je souffre ce mal avec moins de patience qu’en un autre temps, parce qu’il m’ôte le plaisir de vous aller voir et Mme de Grignan, que vous voulez bien qui trouve ici les assurances de mes très-humbles services.


  1. Lettre 907. — 1. « Dans ce temps-là je partis de Chaseu avec ma fille de Coligny, son fils et sa sœur. Elle me vint conduire à Bussy, d’où nous nous séparâmes, elle pour Lanty, et moi pour Paris, où j’arrivai le 4e mars 83. Le 5e j’écrivis ce billet à Mme de Sévigné. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.) — Cette introduction met ce billet et le suivant au 5 mars, tandis que l’autre copie autographe les date du 4.
  2. 2. « Je crois, Madame, que notre ami (Corbinelli) vous aura dit mon arrivée en cette ville ; je l’avois supplié… en attendant que je vous les allasse faire moi-même. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.)