1679 Mme de Langeron étoient inutiles. J’ai pensé plusieurs fois à ce rang au-dessus de votre princesse[1] : quelle noce ! quelle magnificence ! quel triomphe !
Sangaride, ce jour est un grand jour pour vous[2],
et digne de beaucoup de différentes réflexions.
Je vous remercie de tous les baisers donnés et rendus aux Grignans ; jetez-en toujours quelques-uns pour entretenir commerce ; surtout j’en veux un pour moi toute seule sur la joue de Monsieur de Carcassonne ; il me semble qu’il y a longtemps que je n’ai eu de familiarité avec elle. Adieu bonne, adieu chère, adieu très-aimable : l’abbé Charrier, en me contant comme vous êtes pour moi, m’a fait vous payer comptant votre tendresse, et le moyen de n’être pas sensible à tant de vraie et solide amitié ? Celle de la princesse de Tarente étoit aveuglée, comme tout le reste ; ce fut un hasard plaisant qui me fit connoître Charlotte ; elle m’auroit guérie : il ne falloit pas que je le fusse.
Nous causerons un jour de M. de Luynes[3] : oh, quelle
- ↑ 33. La princesse de Vaudemont, qui, dès son enfance, étoit très-liée avec Mme de Grignan. (Note de l’édition de 1818.) — Mais il nous paraît bien plus naturel de croire que Mme de Sévigné pensait à Mlle d’Alerac : voyez plus bas, le premier alinéa de la lettre du 15 août, p. 456.
- ↑ 34. C’est le premier vers de la VIe scène du Ier acte de l’opéra d’Atys, représenté en 1676 (voyez tome IV, p. 337, note 8, et p. 353, note 8). — Par suite de l’interversion des pages 13 et 14 de l’autographe, il y a, après ce vers, dans les éditions qui ont précédé la nôtre (à partir de celle de 1818), une transposition fort étrange, qui, au point de suture des deux pages interverties, a amené la phrase inintelligible que voici : « Vous êtes quelquefois trop discrète de la moitié de beaucoup de différentes réflexions. »
- ↑ 35. Voyez la Notice, p. 270, et la lettre du 8 juillet précédent, p. 417. Deux lignes plus loin, les mots : « dit, ou » ont été omis dans l’édition de 1818.