1679 folie ! Mme de Chaulnes le dit avec nous. Si Mme de la Fayette avoit voulu, elle vous auroit dit, ou montré une réponse où je lui disois des raisons solides pour demeurer comme je suis[1] ; elle et Mme de Lavardin m’en ont louée : elle aurait pu[2] m’en faire honneur auprès de vous, dont j’estime infiniment l’estime.
Ah[3] ! que je vous approuve d’avoir vu Monsieur le Prince avec Mme de Vins ! que je suis assurée que vous avez été bien reçue, et qu’il a trouvé votre visite trop courte ! Vous êtes quelquefois trop discrète de la moitié.
J’Ai vu le temps que j’écrivois dans vos lettres un mot à Madame votre mère ; et présentement c’est dans les siennes que je vous écrirai un mot, un ordinaire encore tout au moins, car je m’en vais être ici huit bons jours à me reposer auprès d’elle de toutes mes fatigues[4]. Elle vous a conté son voyage de Dol, qui a été très-heureux, hors qu’elle a versé deux fois dans un étang, et moi avec elle ; mais comme je sais parfaitement bien nager[5]
- ↑ 36. Mme de Sévigné étoit demeurée veuve à l’âge de vingt-cinq ans et si elle n’avoit pas eu la pensée de se remarier, ce n’est pas qu’elle n’eût été extrêmement recherchée. (Note de Perrin.)
- ↑ 37. « Elles auroient pu. » (Édition de 1754.) — L’alinéa suivant manque dans cette même édition.
- ↑ 38. Ce post-scriptum est au-dessous d’un parafe.
- ↑ 39. J’ai vu le temps que j’écrivois un mot à Madame votre mère dans vos lettres ; aujourd’hui c’est dans les siennes que je vous écris, car me voilà pour huit bons jours à me reposer auprès d’elle de toutes mes fatigues (Édition de 1754.) — Deux lignes plus bas, le mot hors est écrit or dans l’autographe.
- ↑ 40. « Parfaitement nager. » (Édition de 1754.) — Le dernier membre de phrase : « ainsi de cette chute, etc., » manque dans cette même édition. Immédiatement avant, sans être mouillée, avait été cor-
