bon appétit[1] , un doux sommeil, un sang reposé, une grande vigueur dans les fatigues voilà ce qu’un médecin pourroit lui ôter, si nous le mettions entre ses mains.
Pour[2], Sanzei, le voilà revenu; il a été souvent à la tranchée; il ne s’est pas tenu dans les règles des mousquetaires ; il a mangé avec Monseigneur, et pourquoi non ? deux autres y avoient mangé. M. de Beauvilliers lui fit ce plaisir sur la fin, afin que cela ne tirât point à conséquence.
Mme de Bagnols nous a donné d’une douce langueur, souvent mêlée de larmes; elle n’a point de rouge, elle est maigre ; elle conte souvent la cruelle et mortelle maladie de son ami, qu’elle prétend qu’un médecin a tué. Mme de Coulanges est assez négligée, fort tranquille. L’abbé Têtu a des vapeurs qui l’occupent et toutes ses amies ; ce sont des insomnies qui passent les bornes. Je vais à ma messe de communauté : les dames de onze heures ont pour pénitence la messe de Monsieur le prieur[3], qui dure une heure ; et je vais quelquefois à celle de la duchesse du Lude, qui vous fait cent mille amitiés ; répondez-y quelque chose que je lui puisse montrer. Mme de Saint-Germain[4] Mme de Villars, Mme d’Elbeuf, enfin mille que j’oublie. Je refusai mercredi d’aller souper chez la duchesse de Villeroi je voulois-dire adieu à Soleri; et jeudi chez la duchesse du Lude, parce qu’il pleuvoit à verse vendredi je fus manger des œufs frais avec elle chez Mme de Coulanges. Je vous
- ↑ 5 ...rien du tout; un bon appétit, etc. » (Édition de 1754.)
- ↑ 10. Cet alinéa et le suivant sont donnés pour la première fois par Perrin dans sa seconde édition (1754).
- ↑ 11. Sans doute le prieur de Sainte-Catherine du Val des Écoliers. Voyez la lettre du 26 novembre 1693
- ↑ 12. . Voyez tome V, p. 396, note 10.,