Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/346

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A MADAME DE SÉVIGNÉ.

Madame de Meckelbourg et vous avez raison, Madame, de condamner la fantaisie de M. de Luxembourg cela ne lui donne ni profit ni aucun nouvel honneur, et il pouvoit fort bien faire appeler son fils duc de Montmorency, puisqu’il est duc, et que son nom est Montmorency, tout cela sans compter l’inconvénient des cerises et des nourrices.

Je ne doute pas que Jeannin ne soit plus content de n’avoir plus ce fou à garder, que fâché de voir sa branche de GastÛle" perdue.

Je ne compte pas pour beaucoup la succession de Manicamp mais il n’en faut pas croire Mme de Montataire, qui est aujourd’hui notre partie. Mes enfants ont de quoi ne m’être plus tant à charge, mais ce n’est pas contentement; j’ai encore à demander au Roi quelque chose dont je fais plus de cas que d’un ruban. Je suis persuadé que vous voudriez bien que je fusse tout ce que je devrois être; car outre que l’amour-propre y trouveroit son compte, vous m’aimez assurément, et sur cela j’ai toute la reconnoissance que je dois. paragraphe, dont on n’avait publié avant nous que les quatorze premiers mots, a été effacé avec le plus grand soin dans le manuscrit; toutefois notre lecture ne nous laisse aucun doute.

.Il paraît que Jeannin se flattait d’être issu d’une branche bâtarde des rois de Castille La folie des Castille depuis cela (depuis le mariage de Pierre avec la fille du président Jeannin voyez tome III, p. 151, note 1 a été grande, avec leur vision de venir d’un bâtard de Castille, et ils ne sauroient nommer leur bisaïeul, ni dire qui il étoit. » (Tallemant des Réaux, tome III, p. 196.) « La postérité masculine de cette maison, qui de la rue Saint-Denis avait élevé ses vues jusqu’au trône de Castille, finit avec Marie^-Louise-Christme.... (fille du marquis de Montjeu), mariée en 1705 à Anne-Marie-Joseph de Lorraine, prince d’Harcourt, dont les deux filles ont été duchesses de Bouillon et de Richelieu. » (M. Paulin Paris, même tome, p. 202.)