duchesses feront avec elle à la mode de France, comme avec sa belle-mère [1] On est fort occupé de cette nouvelle cour.
Cependant le prince d’Orange est à Londres, qui fait mettre[2] des milords en prison ; il est sévère, et il se fera bientôt haïr. M. de Schomberg est général des armes en Hollande, à la place de ce prince [3], et son fils a la survivance : voilà le masque bien levé.
Je vous envoie la liste du remue-ménage des intendants. M. de Pomereuil en Bretagne. Dieu veuille que M. de Luxembourg n’y commande point de troupes ; quelle douleur pour nos amis[4] nous en tremblons !. Vous savez que le maréchal de Lorges s’en va en Guienne, Saint-Ruth[5] Enfin, ma chère enfant, et dedans, et dehors, on sera également sur ses gardes. Voyez combien de troupes, et quelle puissance il faut avoir pour vaquer à tant de choses à la fois.
Le chevalier est toujours dans sa chambre et dans sa chaise [6] ; il ne s’est pas bien trouvé d’être sorti le soir ; cet état, qui le rend incapable d’aller à Versailles, lui `
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- ↑ 6. Henriette de France, fille de Henri IV, et femme de Charles Ier, roi d’Angleterre. (Note de Perrin, 1754.)
- ↑ 7 ... à Londres, où il fait mettre. » (Édition de 1737.)
- ↑ 8. Cette nouvelle est démentie dans la lettre suivante voyez p.411.
- ↑ 9. M. et Mme de Chaulnes. Les craintes de Mme de Sévigné ne se réalisèrent pas ; le maréchal d’Estrées fut envoyé dans les évéchés de Saint-Pol et de Cornouailles M. de Chaulnes fut chargé de veiller sur le reste de la Bretagne. Voyez les Mémoires de la cour de France, tome LXV, p. 84. (Note de l’édition de 1818.)
- ↑ 10. Voyez tome II, p. 198, note 8, et le Journal de Dangeau, à la date du 7 janvier 1689. Saint-Ruth était un des cinq lieutenants généraux adjoints au maréchal de Lorges dans son commandement en Guienne. II fut tué en Irlande, d’un coup de canon, en 1691 sous ses ordres.
- ↑ 11. Le texte de 1737, qui n’a pas le membre de phrase suivant, donne : « dans son fauteuil. »
