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il ne le voulut jamais et le fit[1]souper avec lui, et plusieurs personnes de qualité. Le roi mangea[2] comme s’il n’y avoit point de prince d’Orange dans le monde. Il partit le lendemain, et s’embarqua à Brest à peu près le 7e de ce mois[3] Quel diantre d’homme que ce prince d’Orange ! quand on songe que lui seul met toute l’Europe en mouvement[4] Quelle étoile ! L’autre jour M. de la Feuillade exaltoit la grandeur de ce génie ; M. de la Feuillade exaltait l'autre jour la grandeur du génie de ce prince. » (Edition de 1754.)

«   M. de Chandenier disoit qu’il eut mieux aimé être le roi d’Angleterre ; M. de la Feuillade lui répondit brusquement : [5] « Cela est d’un homme qui a mieux aimé vivre [6]) comme M. de Chandenier que comme M. de Noailles[7]. » Cela fit rire[8]Je vous renvoie la lettre de M. de Grignan, elle me fait peur seulement de l’avoir dans ma poche : est-il possible qu’il ait passé par les horreurs dont il me parle ? C’est grand dommage qu’il n’avoit le Superbe, comme en allant à Monaco. Faites-lui mes compliments

  1. 9 Le roi ne le voulut jamais, il le fit, etc. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
  2. II mangea, ce roi. » (Ibidem.)
  3. 11. «… Le 6ème ou le 7ème de ce mois.(Ibidem.) --Le 7 il s'embarqua sur le Saint-Michel ou il attend un vent favorable pour continuer sa route en Irlande." Gazette du 19 mars.
  4. 12. « Qui met lui seul toute l'Europe en mouvement (Editions de 1737 et de 1754.) -- Dans l'impression de Rouen (1726) la lettre finit avec ces mots : «  quelle étoile ! »
  5. 14. Le mot brusquement n'est pas dans l'édition de 1737.
  6. 15. « Qui a mieux aimé être, etc. (Éditions de 1737 et de 1754.
  7. 16. Voyez tome V, p. 321, note 10
  8. 17. La lettre finit ici dans notre manuscrit et dans l'impression de la Haye (1726). Le commencement du dernier alnéa n'est pas dans l'édition de 1737 qui reprend ainsi : faites mes compliments à M. de Grignan sur son retour, etc. »