Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/67

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cieusement : voilà qui est fait, je suis bien aise de vous ̃connoître ; de la façon dont on m’avoit parlé de vous, j’étois persuadée que je pouvois vous faire cette proposition. Vous me ferez plaisir de m’envoyer mon compte, et ce que la Jarie doit payer de réparations, et ce que j’en dois payer aussi. Vous donnerez aussi un reçu pour moi, s’il en est besoin, en vertu de ma procuration, de quelques papiers qu’Angebaut me mande que la Jarie a entre ses mains, quoiqu’il n’en soit point chargé ; je voudrois lui donner cette décharge, afin de ravoir mes papiers.

Vous songerez aussi à le faire payer et à recevoir les deux mille francs de ce rachat, pour les donner à M. Paulus et vous avancerez, s’il vous plaît, toutes ces affaires, ou bien vous me déclarerez que vous ne voulez point vous en mêler. Pour le bail que vous avez fait d’un an avec M. Revol, je ne crois pas que ce soit une recette ; c’est une année qu’il vous fera achever de payer, suivant le bail qu’il a fait avec vous ; cela est juste, et vous avez fort bien commencé à vous en acquitter

                                 M. DE RABUTIN CHANTAL.

Si vous vouliez presser la Bigotaye(2) d’envoyer sa procuration (3) à Vitré pour vendre cette petite terre de la Bastière, ce seroit un commencement de payement ; quand vous aurez encore parlé à la Jarie pour ces treize cents francs de l’année 85, il faudra se résoudre à le mettre en prison. Vous me ferez réponse sur cet article, car je suis résolue à pousser cette affaire : elle ira bien, si vous le

2. Le fils de l’un des anciens fermiers du Buron : voyez la lettre du 4 janvier précédent, p. 2 3. Ce mot est douteux dans l’autographe : il y a procure, ou plutôt procur (pour procuration)