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Quelle misérable et ridicule représentation de ce temple admirable, de cette arche si précieuse, de ces lois si respectées[1]Encore est-ce quelque chose que ces rouleaux ressemblent à notre arrêt de Toulouse,[2] car je vous assure que je ne l’ai jamais regardé qu’avec respect; mais d’où vient cette puanteur qui confond tous les parfums ? C’est sans doute que l’incrédulité et l’ingratitude sentent mauvais, comme les vertus sentent bon. Cette haine qu’on a pour eux est une chose extraordinaire[3] Esther nous, a pourtant donné[4]14 une jolie idée des jeunes juives : nos chevaliers[5] n’auroient point eu d’horreur pour elles. Enfin, ma fille, je me trouve poussée très-inutilement à vous reparler de ce que vous m’avez conté, et peut-être très-ennuyeusement pour vous[6] mais je me suis laissé emporter au plaisir de me renouveler à moi-même toutes ces aimables idées et qui vous font17. « De me renouveler à moi-même des idées qui vous font, etc. » (Editions de 1637 et de 1754.)-- À la ligne suivante, les mots du soin et manquent dans l’édition de 1584. Celle de 1737, après cette phrase, n’a plus que ceci « Ce que je dis de mon moi est aussi ennuyeux que le vôtre a été divertissant depuis quelque temps. Adieu, ma belle Comtesse. » comme un remerciement du soin et de l’amitié qui vous a obligée de m’en faire part.
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- ↑ 11 Ce qui suit le mots respectées, jusqu'à : « mais d'où vient…» ne se trouve que dans notre manuscrit, où le copiste a écrit que je tai, sans doute pour que je ne l’ai.»
- ↑ 12 Peut-être un des arrêts rendus dans le long procès d'AIguebonne
- ↑ 13. est extraordinaire (Edition de 1737.)
- ↑ 14- « Redonné, » (Édition de 1737.)
- ↑ 15. « Nos chrétiens. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 16. « Enfin, ma fille, je me trouve poussée à vous reparler très-inutilement et peut-être très-ennuyeusement pour vous, de tout ce que vous m’avez conté. (Édition de 1737.)
du duc de Saint-Aignan, mariée en 1629 à Hippolyte de Béthune, comte de Selles, veuve en 166S. « Mme la comtesse de Béthune, dit Dangeau au 12 janvier 1688, est morte à Paris; … elle avoit soixantedix-sept ans ; elle avoit été dame d’atour de la feue Reine. »