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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/103

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comme au P. d’E***qui lui riposta du chandelier :l’épée à la main, grand désordre, et le chevalier de Vassé tué en les séparant[1].

1190. --DE MADAME DE SEVIGNÈ A DU PLESSIS.

Aux Rochers, dimanche 26è juin.

JE me trouve dans toutes les dispositions nécessaires, selon les maximes de notre cher Corbinelli, pour mériter que vous m’ayez écrit, et que vous m’écriviez quelquefois :j’ai senti l’apparence de votre,oubli, et je n’ai point fait aller mes plaintes jusqu’à vous ; : car si c’étoit mes reproches qui m’eussent attiré votre lettre, elle me seroit aussi odieuse qu’elle m’a été agréable. Vous voyez, mon cher Monsieur, que je n’ai pas encore oublié les leçons de mon maître je n’oublierai jamais non plus tous vos soins, toute votre amitié, et tout le bon usage que j’ai fait de votre esprit, de votre capacité et de votre complaisance. Si j’en ai abusé, je vous en fais mille excuses; mais il est difficile de se retenir dans un chemin si doux et si agréable.

Vous menez donc la vie des sages; vous vous retirez du monde vous êtes bien jeune, mon ami, pour le prendre d’un ton si haut. Vous vous occupez à élever votre petit garçon[2] , c’est la plus honnête occupation que

  1. 28. Dangeau (au 20 juin 1689) donne les noms des acteurs de cette scène : On eut nouvelles qu’à Landau le prince d’Énrichemont avoit eu un démêlé avec Barbantane, capitaine comme lui dans le régiment du Roi ; et que leurs amis les ayant voulu séparer, les bougies étant éteintes, le chevalier de Vassé a été percé de l’épée du prince d’Enrichmnont ; il a le coup dans le bas-ventre. » -- Barbantane était probablement le fils de celui dont il a été question au tome III, p. 36O, note 24-
  2. 1LETTRE 1190. 1. Un fils que M. du Plessis avait d’un premier mariage. (Note de l'édition de 1820.)