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n’être pas instruite de tous les hôtels que vous bâtissez, et des noms qui leur conviennent si fort.
Nous serons mardi à Rennes. Notre retour est avancé de deux ou trois jours, à cause d’un courrier qui fait partir M. le duc de Chaulnes[1] pour Paris on dit que c’est pour les affaires des états, nous le verrons, mais enfin il partira incessamment. Je vous manderai ma destinée, et le jour que je retournerai dans ma tranquillité des Rochers. Mon fils et sa femme sont à Rennes. Nous avons fait depuis trois jours le plus joli voyage du monde au Port-Louis, qui est une très-belle place située comme vous savez[2] toujours cette belle pleine mer [3] devant les yeux ; si on les détournoit, on verroit le visage effroyable de M. de Mazarin[4] de tant d’autres lieux où il pouvoit commander, il a choisi celui où il n’est pas le maître, car c’est son fils[5], et ce lieu se trouve[6] dans le gouvernement
- ↑ 4. « M. de Chaulnes. » (Édition de 1754,) Voyez le commencement de la lettre suivante, p. 161.
- ↑ 5. « Qui est une très-belle place, dont la situation vous est connue. » (Édition de 1754.) Port-Louis, chef-lieu de canton du département du Morbihan, à l’embouchure du Blavet.
- ↑ 6. « Cette pleine mer. » (Édition de 1737.)
- ↑ 7. « De M. de M….. » (Ibidem.) Armand-Charles de la Porte, duc de Mazarin, étoit grand bailli d’Haguenau, gouverneur de la haute et basse Alsace, des ville et château de Brisach, etc. (Note de Perrin, 1754.) L’État de la France de 1689 (tome II, p. 453) ajoute aux titres du duc de Mazarini (sic) celui de gouverneur de Vitré et Port-Louis, bien qu’un peu plus haut (p. 423) ce même État donne le gouvernement de Port-Louis au duC de la Meilleraye (voyez la note suivante).
- ↑ 8. Paul-Jules, duc de la Meilleraye et, à la mort de son père (1713), duc de Mazarin, né le 25 janvier 1666, mort le 7 septembre 1731. Il avait épousé en décembre 1685 Félice-Charlotte-Ârmande de Durfort, fille du maréchal de Duras, morte en 1780, à l’âge de cinquante-huit ans. Il fut gouverneur de Port-Louis de Blavet, d’Hennebon et de Quimperlé, etc.
- ↑ 9. « Et d’ailleurs cette place est, etc. » (Édition de 1754.)
