Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/181

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et qu’il n’étoit pas besoin de l’écumer plus qu’à l’ordinaire.

Je crois vous avoir dit comme M. de Chaulnes nous a parlé plusieurs fois tout bonnement de cette députation, disant que c’est son affaire, et j’en attends des nouvelles sur ce pied-là. Mon fils est allé faire une visite de plaisir à quatre lieues de Rennes. Il lut l’autre jour l’endroit de votre lettre où vous disiez que vous vouliez m’avoir : « Oui, sans doute, je le veux, je prétends vous avoir comme les autres. Adieu les autres. » Cela lui parut si plaisant qu’il en rit de tout son cœur. Comme les autres paroît sec! et puis tout d’un coup, adieu les autres.

Je[1] souhaite bien passionnément que le mal de M. de Grignan soit passé ; je vois vos inquiétudes, qui ne sont pas médiocres, et c’est un miracle que votre santé puisse y résister. Le mariage de Mlle le Camus avec le fils de Mme de Maisons me paroît bon[2]. Monsieur d’Arles sera de cette noce, à son retour des eaux. J’embrasse bien tendrement ma chère Comtesse[3].

  1. 19. Cette phrase manque dans l’édition de 1737.
  2. 20. Ce mariage ne se fit point (voyez la lettre du 11 septembre suivant, p. 200). Marie-Catherine le Camus, fille unique du lieutenant civil et de Marie-Catherine du Jardin, épousa en 1600 Jean-Aimar Nicolaï, premier président de la chambre des comptes, et mourut en 1696, à l’âge de vingt-cinq ans. Quqnt à Claude de Longueil, marquis de Poissy, fiIs du président de Maisons, il épousa le 13 avril 1693 Madeleine de Lamoignon, fille du procureur général Chrétien-François, fut reçu en 1695 en survivance de son père comme président à mortier, et mourut le 22 août 1715 à l’âge de quarante-huit ans. Veuf en 1694, il se remaria en 1698 avec Marie-Charlotte Roque de Varengeville.
  3. 21. Cette dernière phrase n’est pas dans l’édition de 1754.