Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/187

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verez à propos. J’embrasse toujours sûrement M. de Grignan, et lui souhaite une parfaite santé. Je ne vous dis point, ma fille, tout ce que je vous souhaite, je me perdrois dans ces différents souhaits je ne suis pas moins effrayée29 que vous de notre longue séparation; mais, ma chère enfant, Dieu le veut, et nos affaires". Mon fils, sa femme, cette maison agréable81, du monde quelquefois, des livres, des conversations, des promenades, et le carême à Rennes, tout cela se trouvera passé, et en même temps une partie de la vie c’est ce qui est fâcheux à ceux qui ont déjà beaucoup vécu mais il faut avoir du courage, quand il est impossible de faire mieux34.

121 1. DE lIfADA1\1E DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, ce mercredi 3ie août.

JE trouve le meilleur air du monde à votre château. Ces deux tables servies en même temps à point nommé me donnent une grande opinion deFlame1; c’est pour le moins un autre Honoré2. Ces capacités soulagent fort a 2.g. « une parfaite santé; et vous, ma fille, que ne vous souhaité-je point? Je ne suis pas moins effrayée, etc. » [Édition de ij3j.) 30. ir séparation enfin Dieu le veut, et nos affaires. » (Édition dei7$4.)

31. a Cette maison, qui est agréable. » (Ibidem.)

32. « du courage, et se faire un mérite de l’impossibilité de faire mieux. x (Édition de 1754.)

LETTRE 1211. 1, Maître d’hôtel de M. de Grignan. (Note de Perrin.) Dans l’édition de 1754 « une fort bonne opinion. » 2. Maître d’hôtel de M. de Chaulnes. (Note de Perrin.) Coulanges parle de lui dans ses Chansons voyez tome II, p. 102 de l’édition de 1698.

3. 1 Soulagent beaucoup. » (Édition de 1754.)

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