Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/199

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ciements à faire à ces trois personnes. Je vous manderai la suite. Je suis persuadée que vous aurez eu tout au moins une lettre de ce bon duc[1] : il va vite comme un oiseau. Madame[2] sa femme n’a pas eu plus de peine que vous à faire son équipage ; Sa Majesté y a pourvu avec cinquante mille francs[3] :je voudrois bien que vous en eussiez autant pour vous consoler du pape[4]. Notre flotte est toute revenue paisiblement à Belle-Ile, et M. de Seignelai revole[5]. « Car c’est un oiseau aussi[6], moins gros que le duc de Chaulnes. Vous voyez bien que cet homme ne disoit pas mal : il n’y a plus de combats navaux, ni de batailles qui décident depuis celle d’Actiùm[7]. M. le maréchal d’Humières ne devoit pas vouloir prendre Valcourt d’emblée[8] ces Messieurs sont obligés à des








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  1. 3. « Une lettre de M. de Chaulnes. » (Édition de 1754.)
  2. 4. Le mot Madame manque dans l’impression de 1754
  3. 5. « Avec cinquante mille écus. » (Édition de 1737.) Voyez plus haut, p. 178 et la note 16.
  4. 6. « Pour vous consoler de la mort du pape. » (Édition de 1754.) La lettre commence dans notre manuscrit aux mots : « Notre flotte, ».
  5. 7. « Revole. » (Éditions de 1737 et de 1754.) Le marquis de Seignelai arriva de Brest à Versailles le 4 septembre. Voyez la Gazette du 10.
  6. . Car c"est aussi un oiseau. » (Édition de 1754.)
  7. 9. Voyez la lettre du 31 août précédent, p. 186. -- L'édition de 1737 donne simplement : « Vous voyez bien que cet homme ne disoit pas mal sur les combats de mer. » Celle de 1754 arrange ainsi la seconde partie de la phrase : II n’y a plus de combats de mer ni de batailles depuis celle d’Actium. »
  8. 10. Notre manuscrit, par une faute de copie, donne Valmon, au lieu de Valcourt. (Le 25 août} quatre escadrons, commandés par MM. de Bezons et de Villepion, chargèrent et battirent sept escadrons ennemis qui soutenaient des fourrageurs. Ils les poursuivirent jusqu’au château de Valcourt (à une dizaine de lieues sud-ouest de Namur), que le maréchal d’Humières attaqua, dans la persuasion qu’il ne résisterait pas à l’impétuosité française. Mais cette attaque n’eut aucun