Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/200

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succès; sans cela on croira qu’ils auroient tort[1]. On dit que la maréchale mande que les amis que le maréchal a perdus en cette occasion l’ont empêché de jouir de la victoire[2]. M. de Bouftlers a fait une fort jolie action[3] je crois que notre marquis en étoit ; il s’en porte bien, il n’y a qu’à remercier le Seigneur. Quelle émotion quand j’entends parler de M. de Boufflers[4] ! M. le comte de Revel est ici avec deux fort jolies dames de Rennes, dont l’une est l’une de ses maîtresses. [5] Cette femme entend raillerie ; il ne me paroit pas qu’elle veuille jouer bon jeu, bon argent, avec un héros qui passe : cela nous fait du jeu[6]

    succès. Voyez le Journal de Dangeau, au 28 août 1689. Feuquières parle de ce combat dans ses Mémoires, tome III, p. 262. Il le donne comme un exemple unique, qu’il faut bien se garder d’imiter. On fit ce couplet à cette occasion D’Humières, ce grand capitaine, Ce grand héros de la cour, La gloire et lui l’autre jour Alloient par monts et par plaine; Mais quand ce fut à Valcourt, Son cheval perdit haleine; Mais quand ce fut à Valconrt, Son cheval demeura court. (Note de l’édition de 1818 .) Voyez l'Hisloire des Français, par M. Lavallée, tome III, p. 326. Après cet échec, l’armée fut forcée d’abandonner la ligne de la Sambre.

  1. 11. «  Sans cela on croira qu’ils ont tort. » (Édition de 1737.) » Sans cela on croit qu’ils ont tort. » (Édition de 1754.) La phrase suivante manque dans l’édition de 1737.
  2. 12. « Que les amis qu’a perdus son mari en cette occasion l’ont empêché de jouir de sa victoire. » (Édition de 1754.)
  3. 13. « Une jolie action. » (Ibidem.) Le marquis de Boufflers attaqua, le 26 août, et emporta d’assaut Kocheim sur la Moselle. Voyez le Journal de Dangeau, au 30 août et au 1er septembre.
  4. 14. La fin de l’alinéa, à partir d’ici, manque dans l’édition de 1737.
  5. 15. « M. de Reve! est ici avec deux jolies dames de Rennes, de l’une desquelles on le dit amoureux. » (Édition de 1754.)
  6. 16. « Cela nous réjouit.  » (Ibidem.)