beautés, ou ce seroit mauvais signe. Mme de Marbeuf s’accommode de nos lectures ; nous nous accommodons de son jeu quand il y a des acteurs : c’est une très-bonne et généreuse femme, qui sait aimer et qui vous adore. L’abbé Charrier est allé faire un petit tour à un bénéfice qu’il a auprès de Vitré[1]; il reviendra. Vraiment j’admire quelquefois les bontés de la Providence pour moi ; il m’est si nécessaire dans des affaires[2] que j’ai en basse Bretagne, que s’il étoit présentement à Lyon, comme il y devroit être naturellement[3], je ne sais ce que je ferois.
Mme de Chaulnes[4] a reçu un bref de son ami le pape, le plus obligeant du monde. Ils n’ont guère accoutumé de dire qu’ils doivent leur exaltation à quelqu'un : vous verrez qu’il ne marchande pas[5] à dire qu’il-doit la sienne[6] à Monsieur l’ambassadeur, selon les intentions du Roi. Je vous envoie ce bref[7] ; mon fils dit qu’il est mal traduit ; mais le sens en est bon. L’abbé Bigorre m’a envoyé le portrait du saint-père ; je ne doute pas qu’il ne vous l’envoie aussi ref>15. Ce membre de phrase : « je ne doute pas, etc., » manque encore dans notre manuscrit. » Nous avons peut-être eu tort de supposer que l’abbé Bigorre imprimait une gazette ; il semble plutôt avoir continué la correspondance et les complaisances de d’Hacqueville.</ref> ; c’est une physionomie qui promet
1689
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- ↑ 8. Nous avons vu qu’il était en outre abbé de Quimperlé. Voyez la lettre du 20 novembre précédent, p. 319, note 13.
- ↑ 9. « Dans les affaires. » (Édition de 1754.)
- ↑ 10. L’abbé Charrier était de Lyon. Voyez tome VII, p. 374, note 8.
- ↑ 11. La lettre commence ici dans notre manuscrit.
- ↑ 12. « Les papes n’ont guère accoutumé…..vous verrez que celui-ci ne marchande pas, etc. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 13. « A lui dire qu’il la doit, » (Édition de 1737.) -- « A dire qu’il la doit. » (Édition de 1754)
- ↑ 14. « Une copie de ce bref. » (Édition de 1754.) --Cette phrase manque tout entière dans notre manuscrit.