une longue vie; si notre Comtat eût été sur cette vie, il nous auroit duré longtemps, mais le malingre mourir au bout de l’an ! c’est votre malheur. Vous faisiez[1] pourtant un si bon usage de cette source de justice[2] que je croyois que le ciel vous le conserveroit [3]; mais nous ne savons point les secrets de ce pays-là :ce qui est sùr, c’est qu’il faut s’y soumettre. Coulanges a fait son compliment au pape en italien[4]; il étoit du cortège de la première audience[5], où Monsieur l’ambassadeur étoit suivi[6] de cent cinquante carrosses et d’une infinité de monde : ce fut une très-belle chose; et après avoir reçu de Sa Sainteté toutes sortes de bontés paternelles en public, il fut enfermé deux heures avec lui [7] ; ce qui fut dit est le secret que nous ne savons pas encore. Coulanges fit donc son petit compliment : le saint-père lui répondit honnêtement et gaiement, et lui dit[8] qu’il avoit entendu parler de Mme de Coulanges, et qu’il falloit qu’elle vint à Rome[9]avec Mme de Chaulnes ; cela ne tombera pas à terre. Une jolie fille dit l’autre jour à Rennes une plaisauterie [10] qui ressemble tout à fait aux épigrammes de Mme de Coulanges. Vous connoissez M. de la Tré-
- ↑ 16. « Mais ce malingre mourir au bout de l’an ! Vous faisiez, etc. » (Édition de 1754.) Le texte est le même dans l’édition de 1737 mais elle n’a pas la phrase suivante : « Vous faisiez. »
- ↑ 17. « De cette source de toute justice. (Edition tion de 1754.) Voyez la lettre précédente, p. 326.
- ↑ 18. « Vous la conserveroit. » (Édition de 1754.)
- ↑ 19. Tout ce qui suit ces mots, en italien, jusqu’à : le saint-père lui répondit, etc., manque dans notre manuscrit.
- ↑ 20. Voyez les Mémoires de Coulanges, p. 167 et 168.
- ↑ 21. « Êtoit suivi par les rues. » (Édition de 1754.)
- ↑ 22. « Et après avoir reçu du pape …..deux heures avec Sa Sainteté. » (Ibidem.)
- ↑ 23. « et gaiement: il lui dit, etc. » (Ibidem.)
- ↑ 24- « Qu’elle allât à Rome. (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 25. « Une folie. » (Ibidem.)