mouille, et son beau dos, et sa laideur[1] : il regardoit une autre jolie personne dont il faisoit l’amoureux, et tournoit le dos à celle-là[2] ; au lieu d’en être embarrassée, elle dit vivement : « C’est à moi qu’il veut plaire assurément, car il me fait voir son bel endroit. » N’est-ce pas[3] là Mme de Coulanges ? mais cela est joli par tout pays, quand cela se dit naturellement. Ma chère enfant, voilà bien des folies [4] dont je vous entretiens :nous aurions des choses[5] plus solides à dire, mais elles sont bien tristes[6], et nous sommes bien loin ; vous savez combien j’y suis sensible[7] : en voilà assez pour un jour, et je ne réponds à rien[8]. le me porte toujours très-parfaitement ; je me ménage, je me gouverne : je ne suis plus comme j’étois. Mandez-moi combien les maréchaux de camp vendent leurs régiments ; car le Roi a tout réglé[9]. Adieu, mon aimable Comtesse : parlez-moi un peu de votre santé en détail, en gazette ; car vous avez des pays, hélas ! où il s’est fait autrefois de grands ravages[10] : rendez-m’en compte ;
- ↑ 26. « Et sa belle taille, et sa laideur. » (Éditions de 1737 et de 1754.)-- Voyez la lettre du 23 octobre précédent, p. 268.
- ↑ 27. « A celle-ci. » (Éditions de 1737 et de 1754-)
- ↑ 28. « C’est à moi qu’il veut plaire, je vous assure. N’est-ce pas, etc. » (Édition de 1737.) Le membre de phrase : « car il me fait voir, etc., » manque dans l’édition de 1754, comme dans celle de 1737.
- ↑ 29. « Bien des bagatelles. » (Édition, de 1754.)
- ↑ 30. « Bien des choses. » (Édition de 1737.)
- ↑ 31. « Mais elles sont tristes. » (Édition de 1754.)
- ↑ 32. « Comme j’y suis sensible. » (Ibidem.)
- ↑ 33. « Pour un jour où je ne réponds à rien. (Éditions de 1737 et de 1754.) Ces deux éditions n’ont pas la phrase suivante, qui termine la lettre dans notre manuscrit.
- ↑ 34. Dangeau dit, au 16 octobre 1689, que le Roi régla à deux mille louis d’or le prix de ces régiments.
- ↑ 35. Voyez les lettres des 2 et 20 novembre précédents, p. 289 et 320.