Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/345

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toujours sur de confondre ses ennemis à ce prix-là[1]. Je ne sais si je serai en humeur d’écrire à Monsieur d’Aix sur son abbaye[2] ; elle n’est pas meilleure que mon compliment. Dites-moi bien la vérité[3] de tout ceci, et quand vous aurez trouvé de l’argent pour payer Monsieur le chevalier de son propre bien : ah ! que je comprends ce sentiment[4]. Je ne suis pas trop contente du sage la Garde : je ne trouve pas qu’il pratique bien la générosité et la reconnoissance ; je voudrois que ces vertus eussent leur semaine aussi bien que les autres. Apprenez-moi aussi [5] quand vous aurez la permission de vendre la compagnie du marquis.

Mais n’êtes-vous pas trop aimable de former l’esprit et d’être la maîtresse à danser de Pauline ? Vous valez mieux que Desairs[6] car elle n’a qu’à vous regarder et à vous imiter. Est-elle grande? a-t-elle bonne grâce ? je la remercie de ne m’avoir point confondue avec toutes les autres grand’mères, qu’elle hait ; je suis sauvée, Dieu merci !J’aime fort le régime et le préservatif que son confesseur lui fait prendre contre le Pastor fido; c’est justement comme la rhubarbe et le cotignac[7] que j’ai vu prendre à Pompone à Mme de Pompone avant le repas ; mais ensuite elle eu le cotignac : à l’application, ma chère Pauline[8] ! Mais n’adorez-vous pas votre chère et aimable

  1. 7. Voyez les lettres du 26 octobre et du 16 novembre précédents, p. 275 et p. 312.
  2. 8.Voyez la lettre du 10 novembre précédent, p. 310.
  3. 9. « La suite. » (Édition de 1754.)
  4. 10. « Ah que ce sentiment me paroît aisé à comprendre ! (Ibidem.)
  5. 11. « Mandez-moi aussi. » (Ibidem.)
  6. l2. Maitre à danser: voyez tome III, p. 365, note 9.
  7. 13. « Ou le cotignac. » (Édition de 1754.)
  8. 14. Voyez tome II, p. 402.