Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/348

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ces trois sièges avec Monseigneur, et cette contusion si joliment et si froidement reçue : enfin tout est à souhait jusques ici ; Dieu conduise et soutienne le reste[1]!

Mme de Vins m’a écrit sur ce régiment ; elle en est ravie comme une vraie amie. Elle me mande que M. de Vins a emmené M. du Plessis ; je le savois et je vous l’avois mandé[2] vous le verrez :il vous dira ses ennuis. Il m’en a dit assez pour me faire voir qu’il a été trompé[3] c’est dommage ; mais il ne faut pas se marier si légèrement. Nous avons depuis six jours un temps affreux. Il y a deux tables de jeu dans ma chambre à l’heure que je vous parle, Mme de Marbeuf, l’abbé Charrier et d’autres : cela est fort bien ; quand ils seront partis, nous retrouverons nos livres avec plaisir. Ma santé est toujours parfaite, vous me parlez en l’air de la vôtre ; votre côté, vos coliques, comment vont les épuisements, enfin toute votre personne[4] ? Êtes-vous belle? car c’est ce qui décide[5]. Adieu, trop chère et trop aimable : croyez-moi, on n’a jamais vu une si naturelle inclination que celle que j’ai pour vous.

  1. 6. «….. jusqu’ici ; Dieu soutienne et conduise le reste ! » Édition de 1754.)
  2. 7. Voyez la lettre du 30 novembre précédent, p. 336.
  3. 8. « II est aisé de voir que le pauvre homme a été trompé. » (Édition de 1754.)
  4. 9. «… de la vôtre; comment vont les épuisements, votre côté, vos coliques, enfin toute votre personne ? » (Ibidem.)
  5. 10. « Car c’est cela qui décide. » (Ibidem.) La dernière phrase de la lettre est seulement dans l’édition de 1737.