tern[1]: quand ce seroit un mot breton, il ne seroit pas pis. Il nous mande qu’il se va mettre à lire ; il le faut, ma fille ; c’est une vilaine chose[2] que d’être ignorant : puisqu’il aime la guerre , il doit aimer tout naturellement les histoires qui en parlent ; conseillez-lui d’employer utilement le temps qu’il sera dans cette étrange ville. Mais ne vous ira-t-il point voir? je le souhaite-fort Pour votre satisfaction et pour son intérêt. Je serai aussi étonnée que vous, si je le retrouve[3] comme un brûleur de maisons, avec un ton de commandement : Dieu le conserve ! Je[4] vous embrasse avec une véritable tendresse, et je fais tous mes compliments, toutes mes amitiés, toutes mes embrassades, comme il vous plaira de les distribuer.
DE CHARLES DE SÉVIGNE.
JE suis bien de votre avis, ma très-chère petite sœur, et je vous assure que je ne songe plus à la députation, dès que pour l’obtenir il faut redevenir ou courtisan ou officier[5]. Il n’étoit pas encore, bien établi que pour parvenir à cette dignité, ces deux qualités fussent absolument nécessaires ; et dès qu’elles le sont[6], je ne songe plus
- ↑ 34Kaiserslautern (telle est l’orthographe allemande du mot et ici celle de Perrin dans le texte de 1754), ville d’Allemagne dans le bas Palatinat (aujourd’hui dans la Bavière rhénane); sur la petite rivière de Lauter. On la nomme aussi Caseloutre. (Note de Perrin, 1754.) -- Le marquis de Boufflers avait surpris cette ville le 20 septembre 1688. -- Plus loin, dans la lettre du 18 décembre, p. 357, et dans plusieurs des lettres suivantes, le nom est écrit dans Perrin Keisersloutre, ce qui sans doute se rapproche davantage de la manière dont l’écrivait Mme de Sévigné
- ↑ 35. « à lire, et il a raison ; c’est une vilaine chose, etc. » (Édition de 1754.)
- ↑ 36. « Si nous le revoyons. » (Ibidem.)
- ↑ 37. Cette phrase n’est pas dans l’édition de 1754.
- ↑ 38. « Dès que pour l’avoir il faut redevenir ou courtisan ou guerrier. » (Édition de 1754.)
- ↑ 39. « Que pour arriver à cette dignité, l’une de ces deux qualités