tres disciples de la Providence, nous ne prenons point le change, et nous savons par combien de routes, par combien de mains, et par combien de volontés, il fait toujours les siennes[1]. J’ai fort bonne opinion de la lettre que vous écrivez à M. Pelletier[2] , sans en savoir le détail, ni le sujet ; je suis assurée que vous faites un bon usage[3] de ce Saint-Esprit qui vous a ôté le Comtat[4]. Vous ne me paroissez point assez aise d’avoir permission de vendre la compagnie du marquis, et de la donner pour une partie de ce que vous devez à Monsieur le chevalier. Voilà une douceur que vous devez sentir et lui aussi, car il n’est pas le frère de ses frères pour ce qui vous touche. Voilà qui vous délivre de cet infâme denier six, qui me faisoit tant de peine et que je vous supplie encore de m’expliquer, car je crois que le quart étoit demeuré au bout de votre plume, et que c’est le six et quart dont j’ai entendu parler en Provence. Enfin vous en voilà quitte. Il me semble que j’en suis plus aise que vous. Pour votre enfant, je le trouve un officier[5]de grande conséquence ; sa place est digne d’envie, et sur-
- ↑ 6. « Il fait toujours ce qu’il a résolu. » (Édition de 1754.) -- Toute la suite, jusqu’à : « Que dites-vous de l’exemple, etc. » (p. 359), manque dans les deux éditions de Rouen et de la Haye (I726). »
- ↑ 7. Le contrôleur général le Pelletier avait quitté sa charge (voyez plus haut, p. 226, note 28) mais il était resté ministre, et son frère, le Pelletier de Souzy, intendant des finances (voyez le Journal de Dangeau, au 16 février 1690)
- ↑ 8. « Et je suis assurée que vous faites un fort bon usage. » (Édition de 1754.)
- ↑ 9. Tout ce qui suit ces mots : le Comtat, jusqu’à : « Pour votre enfant, je le trouve un officier, etc. » ne se lit que dans notre manuscrit, où les mots : « vous me paroissez, etc., » sont précédés de ceux-ci, évidemment altérés : Je suis (souhaite, désire ?) un heureux succès à ce que vous souhaitez de lui. »
- ↑ 10. « Votre enfant me paroît un officier, etc. » (Édition de 1754.)