qu’il donnoit au marquis. S’il n’a pas payé ce qu’il devoit au mois de septembre, il ne faut pas s’étonner qu’il ne donne pas ce qu’il avoit promis pour son bâtiment : quelles têtes ! bon Dieu !
Mme de Chaulnes me mande que le marquis est fort joli ; il la va voir ; elle vous a écrit, elle ne croit pas[1] qu’il ait le temps d’aller en Provence. Je crois la compagnie vendue[2]; je l’ai su plus tôt que vous. Il est vrai que votre enfant est un bon gros garçon ; mais il n’est point noir comme Boufflers : je ne puis souffrir cette comparaison, si ce n’est à courir le grand galop dans le chemin de la fortune. Ce marquis devoit bien[3] vous faire un peu plus en détail le récit de son premier voyage de Versailles ; c’est ce qu’on veut savoir, et si le Roi ne lui a point fait mine, ou dit quelque parole : voilà où un père ou un oncle auroient fait un bon effet ; mais au moins si on avoit une bonne réponse de ce qu’on demande ; mais il m’est resté dans la tête qu’on n’aime point cette proposition. Que ferez-vous donc, ma bonne ? Voilà mon petit billet[4] de l’abbé Bigorre ; il nous fait plaisir ; car il mande les nouvelles plus exactement que les autres. Si les femmes et les courtisans, qui trouvent que[5] M. de Chaumes est bien longtemps à pacifier toutes choses, étoient instruits de tout ce qui s’est fait depuis dix-huit ans contre Rome, ils trouveroient[6] que si l’am-
- ↑ 25. « Mme de Chaulnes me mande que le marquis est fort joli, qu’il la va voir ; elle ne croit pas, etc. » (Edition de 1754.)
- ↑ 26. Le mot vendue, et, six lignes plus loin, veut, ont été omis par le copiste.
- ↑ 27. « Devroit bien. » (Édition de 1754.)
- ↑ 28. « Et si le Roi ne lui a point fait quelque mine, ou dit quelque parole : c’est dans ces occasions qu’un père ou un oncle auroient été d’un grand secours. Voilà mon petit billet, etc. (Édition de 1754.)
- ↑ 29. Le mot que n’est pas dans le manuscrit.
- ↑ 30. « Ils penseraient. » (Édition de 1754.)