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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/521

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marquis de Bussy est à Mont-Royal[1] , dont il sortira pour servir dans l’armée de Boufflers.

Mandez-moi ce que vous faites, quand vous reviendrez ici, c’est-à-dire quand y reviendra la belle Madelonne ; car je crois que vos mesures sont prises pour n’y pas revenir l’une sans l’autre. Adieu, ma chère cousine : la comtesse de Dalet, son fils et moi, vous embrassons mille fois.

1279. -- DU COMTE DE BUSSY RABUTIN

A MADAME DE SÉVIGNÉ.

Deux jours après j’écrivis à Mme de Sévigné cette lettre de Versailles.

A Versailles, ce 2è juin 1690.

JE vous écrivis de Paris avant-hier, Madame ; je vous écris aujourd’hui de Versailles ; c’est que je parlai hier de vous toute l'après-dînée avec un de vos amis. et dés miens, qui m’est d’une grande ressource en ce pays-ci. C’est Termes, Madame : il y a longtemps que nous nous connoissons, mais nous n’avions jamais parlé de vous. Je me mis sur votre chapitre, et que ne lui dis-je point ! Il me laissa tout dire, et quand il me crut épuisé, il me conta les huit jours qu’il fut aux Rochers et la suite du commerce qu’il a eu à Paris avec vous ; il me témoigna même l’obligation qu’il vous avoit de la manière dont vous aviez parlé de lui quand il étoit à la Bastille[2] et de



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1690 £>

  1. 17. Voyez la lettre du 5 mars précédent, ci-dessus, p. 478 et note 9.
  2. LETTRE 1279. -- 1. Roger de Pardaillan de Gondrin, marquis de Termes (voyez tome II, p. 344. note 3), fut compromis dans l’affaire des poisons. Voyez la France galante, édition de Cologne, sans date, tome I, p. 275. On voit par l’interrogatoire du marquis dont l’original, signé de lui, fait partie des manuscrits de la bibliothèque de Monsieur (de l’Arsenal), qu’il n’existait contre lui que sa mauvaise réputation et des soupçons vagues. On croyait qu’il avait eu des