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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/59

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Adieu, Monsieur venez nous voir. La marquise et moi soupirons après vous.

II78. »E MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

A Rennes, ce dimanche i5e mai.

Monsieur et Mme de Chaulnes nous retiennent ici par tant d’amitiés l, qu’il est difficile de leur refuser encore quelques jours. Je crois qu’ils iront bientôt courir à Saint-Malo, où le Roi fait travailler ainsi nous leur témoignerons bien de la complaisance, sans qu’il nous en coûte beaucoup. Cette bonne duchesse a quitté son cercle infini pour me venir voir, si fort comme une amie, que vous l’en aimeriez 2 elle m’a trouvée comme j’allois vous écrire, et m’a bien priée de vous mander à quel point elle est glorieuse de m’avoir amenée en si bonne santé. M. de Chaulnes me parle souvent de vous; il est occupé des milices c’est une chose étrange que de voir mettre le chapeau à des gens qui n’ont jamais pu que des bonnets bleus sur la tête; ils ne peuvent comprendre l’exercice, ni ce qu’on leur défend. Quand ils avoient leurs mousquets sur l’épaule, et que M. de Chaulnes paroissoit, ils vouloient le saluer, l’arme tomboit d’un côté, et le chapeau de l’autre on leur a dit qu’il ne faut point saluer, et quand ils sont désarmés, ils voient passer manuscrit, ces mots, écrits d’une autre main « Le Roi ne se relâche point, etc. comme ci-devant, a C’est le commencement de l’avantdernière phrase du quatrième alinéa de la lettre précédente (voyez P-49)-,

L.ETTKE 1178. i. « Par tant d’amitié. » (Édition de 17S4.) 2. « Pour me venir voir en bonne amitié. (Édition de 1787.)

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1689