58
1689
vous est de quelque chose, du côté paternel de M. Descartes12. On sait que Mme de Grignan appelait Descartes son père (Note de Perrin; et dès là je tiens un petit morceau de ma chère fille.
Adieu, ma très-chère et très-aimable[1] portez-vous bien, et songez que je suis en parfaite santé. L’écriture de Pauline visoit14. « L'écriture de Pauline est devenue toute jolie ; elle visait, etc. » sans vous aux pieds de mouche ; ce ne sera pas le seul bien que vous lui ferez. Je suis affligée de n’avoir pas gardé Monsieur le chevalier dans ses derniers maux. Il me paroît qu’il va suivre vos conseils et ceux de M. de Louvois ; il ira aux eaux, et il fera fort bien. Notre marquis est toujours trop aimable.
M. de Lavardin[2]est parti de Rome pour revenir : vous aurez longtemps Avignon.
118o. DE MADAME DE SÉVIGNÉ
A. MADAME DE GRIGNAN.
A Rennes, ce mercredi 25è mai.
JE pars, ma chère enfant, avec mon fils et sa femme y pour aller aux Rochers. M. le duc de Chaulnes est parti pour aller courir dans cette basse Bretagne ;et Mme de 12. 13. « Adieu, très-aimable. » (Édition de 1754.)
- ↑ 13. « Adieu, très aimable. » (Edition de 1754)
- ↑ 15. Il était ambassadeur extraordinaire à Rome, d'où il eut ordre de revenir, après avoir essuyé bien des tracasseries de la part du pape (Innocent XI)au sujet des franchises et de quelques autres griefs de la cour de France contre la cour de Rome. (Note de Perrin)-- Voyez la note 6 de la lettre du 31 mai 1687, tome VIII p. 54. -- Le marquis de Lavardin était parti de Rome le 30 avril :voyez la Gazette du 28 mai. -- Cette dernière phrase n'est pas dans l'édition de 1737.