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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/136

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xao INTRODUCTION. venant sur le même sujet, dont elle indiquait avoir déja entretenu sa lille, disait : « Mais reparlons un peu de cette assemblée nde noblesse, etc. >> On s`cxplique cl°ailleu1·s très-bien le sentiment d'iu- · quiétude qui perce dans ces mots : « .... et qu°en voulez- vous faire, bon Dieu ? » Que de dépenses, en effet, une pareille assemblée pouvait occasionner au trop généreux gouverneur! que d°ennuis même elle pouvait faire naître! Il y avait certes lieu de s’en effrayer, et on comprend _ fort bien le peu d`entl1ousiasme de la craintive belle- l mère pour cette réunion projetée des têtes provençales. I Le sens n`est donc pas douteux. Mais l°écliteur hol- landais ne Pavait pas compris, et d’un texte qu’il n'en· tendait pas il a fait, par de légers changements, un texte de pure fantaisie. i Le manuscrit, dont on remarquera la parfaite exacti- tude, porte : « Je vous trouve bien hardîs », et non pas, comme l`imprimé : « Je vous trouve bien Imnrdic ». Ces paroles en effet, dans la pensée de Mme de Sé- vigné, s'adressaient, et devaient s’adresser, non pas _ Q seulement à Mme de Grignan, mais aussi et principale- ment à M. de Grignan, qu'il était bien juste, en pareil cas, de faire au moins entrer en ligne de compte. L°é- diteur, en faisant subir au texte ce second changement, avait été conséquent avec lui-même; la première altéra- I. Lettre 488, 7¤ alinéa (IV, 322). Il est encore question de cette assemblée de la noblesse de Provence dans plusieurs fragments inédits des lettres de cette époque; voyez notamment, dans notre recueil, les fragments inédits des lettres du 8 et du I2 janvier 1676.