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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/150

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34 ` INTRODUCTION.

Ce manuscrit, on le sait, a été doublement utile; il a fourni un grand nombre de fragments complétement inédits, et il a donné le moyen de rétablir, de restituer dans leur état primitif, un nombre plus considérable encore de passages altérés par les anciens éditeurs. Par malheur ce double service, a donné à Pédi- tion due aux soins de M. Monmerqué et de ses savants continuateurs une si grande et si incontestable supério-· rité sur toutes les éditions antérieures, n’a pas été sans être accompagné de fâclieuses compensations. Les pas- sages inédits fournis par l°ancienne copie sont, dans une foule d'endr0its, très-altérés et quelquefois même inin- telligibles , et les nouvelles lecons, pour les passages que les anciennes éditions avaient déjà fait connaître, loin d’améliorer partout le texte, ce qui cependant a eu lieu le plus souvent, l’ont au contraire, dans plusieurs cas, corrompu. Nous donnerons plus tard quelques exemples de ces lecons vicieuses, que la trop grande confiance qu’a inspirée, et que devait nécessairement i inspirer, le manuscrit confié à M. Monmerqué, a fait admettre. Nous devons d’abord nous occuper des fautes qui se trouvent dans les parties inédites, pour lesquelles les derniers éditeurs n`ont eu aucun moyen de contrôle. Un premier genre de faute très-grave, mais qui heu-· reusement se rencontre peu souvent, a sa Source dans cette idée malencontreuse du copiste, que nous avons signalée ailleurs’, de ne pas séparer les fragments qu’il transcrivait, et de commencer la transcription, non au 1. 'Voyez plus haut, p. rr et xa, et p. 35. I