Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/197

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INTRODUCTION. 1Sx « Vous avez vu Yeffet de ma prophétie : non, assurément, la personne qualifiée (Mme de Montespan) ne partage pas avec la personne em*humée(Mme de Maintenon), car elle la regarde comme l'amie et la personne de confiance; la dame qui est au—dessus (la Reine) en fait autant, et elle est I’âme de cette COUP. >> Tel est le texte de notre manuscrit', que le Gros- bois ’ a reproduit fidèlement. Tout porte à croire que ciest le vrai texte, et que=c°est bien ainsi que Mme de Sévigné avait écrit. Le sens du passage est suiiisam- ment clair, et ne nous semble pas douteux. Il est évi- dent pour nous que les derniers mots : ‘« et elle est l'âme de cette cour », se rapportent, non à la Reine, — qui aurait dû sans doute jouer le rôle dont il est parlé ici, mais qui en réalité, on le sait, ne le joua jamais, ——- mais à Mme de Maintenon, dont Mme de , Sévigné marquait ainsi l°in£Iuence grandissante. Perrin avait bien entendu de cette facon le passage, · et c°est même, on doit le croire, pour le_rend.re plus clair, dans ce sens, qu`il avait légèrement modifié la forme du dernier membre de phrase, qu°il a en effet imprimé ainsi: « ...; elle est donc l’âme de cette cour ’. >> Les derniers éditeurs n°ont suivi exactement ni Per- rin, qui n°était pas ici trop infidèle, niileur copie, qui x. Msc., tome II, p. 28. 2. Grosbois, p. 532. 3. Perrin, édition de 1754 (la seule qui contienne la lettre`). tome V, p. 283.